Faire du feu chez soi, que ce soit dans une cheminée, un insert ou un poêle à bois, est réglementé. Le chauffage au bois est régie par quelques réglementations et surtout de bons sens. La réglementation peut être locale et diffère selon l'endroit où vous habitez, que ce soit en Ile de France, dans des régions dites sensibles ou réglementée par arrêté municipal ou préfectoral.

De plus, un ramonage doit être fait conformément aux règles locales fixées par arrêté municipal ou préfectoral (ces règles sont consultables en mairie). Un ramonage par an est souvent demandé par votre assurance habitation. Sans cela, en cas d'incendie rappelons que votre domicile peut ne pas être assuré.

Les feux de cheminées, prévention des risques

Pour se chauffer, la qualité de ce que nous brulons est essentielle. Un mauvais bois, du bois trop humide voir du bois peint peut non seulement avoir un pouvoir peu chauffant mais peuvent surtout émettre des quantités de fumée toxique voir être source de ce qu'on appel feu de cheminée (’embrasement qui peut survenir de façon accidentelle à l’intérieur d’un conduit de cheminée ou de poêle).

Les risques des feux de cheminée

L'Ademe, agence de la transition écologique, a d'ailleurs édité un guide pratique pour se chauffer au bois, disponible sur ce lien.

Elle rappelle que la teneur en eau dans le bois est essentielle, mais qu'il faut faire attention :

Lorsque toute l’eau s’est évaporée et que le bois continue à chauffer, le bois lui-même s’évapore en une fumée qui contient des centaines de gaz organiques volatiles différents. Si la température est trop basse, le mélange résultant de l’air insufflé et de cette fumée gazeuse ne donne qu’une faible combustion qui crée des résidus, tels que la créosote, c’est à dire des particules et des gaz qui n’ont pas brûlé. Ces substances sont nuisibles à l’environnement et aux personnes. De plus, lorsque ces gaz s’échappent du bois sans être brûlés, une partie importante de l’énergie de chauffage s’envole par la cheminée. 

Ces dépôts sont non seulement nuisibles à l'environnement mais peuvent conduire à des départs de feu dans les tubes d'évacuation des fumées, conduits...

Ils peuvent aussi dégager des gaz comme le monoxyde de carbone, gaz totalement inodore et mortel. L'ARS grand est met en garde contre ce fléau (https://www.grand-est.ars.sante.fr/comment-eviter-les-intoxications-au-monoxyde-de-carbone).

Il en résulte souvent un incendie en raison de la concentration élevée de substances volatiles accumulées dans la cheminée.

Prévention et mesures à prendre pour lutter contre les incendies

Mieux vaut donc comprendre l’origine du phénomène et se munir d’outils capables de donner l’alerte en cas de départ de feu. Un bois sec et non pollué de produits chimiques est donc essentiel, tout comme l'obligation d'un ramonage en bonne et due forme.

La venue d'un professionnel est grandement préféré à un ramonage fait soi même. Vérifiez votre contrat d'habitation à ce sujet.

Pour lutter contre les incendies, les détecteurs avertisseurs autonomes de fumée, DAAF permettent d'être alerté en cas de détection de fumée. Mais pour la lutte contre le monoxyde de carbone, il faut s'équiper d'un détecteur spécifique .

Sachez que ces détecteurs peuvent être autonomes, mais peuvent aussi être reliés à votre système de sécurité ( votre alarme de maison).